Lorsque l’on a jamais eu recours à des cours particuliers, ou lorsque l’on manque de recul sur les besoins de son enfant, il est en général difficile d’estimer le nombre d’heures requises pour l’aider suffisamment dans sa progression.
Voici donc les actions à réaliser pour vous guider dans ce choix :
Définition d’un objectif
Dans un premier temps, il est fondamental de définir un objectif. Celui-ci peut être chiffré (+5 points sur la moyenne de maths par exemple), ou bien qualitatif, comme réussir un examen, ou intégrer une école.
La définition d’un objectif clair permet de mieux visualiser la ligne d’arrivée, et ainsi de mesurer plus facilement le chemin restant à parcourir pour l’atteindre.
Cerner le profil de l’élève et son niveau
Ensuite, il est important de juger objectivement le niveau de l’élève qui bénéficiera des cours particuliers. En effet, maintenant que l’on visualise la ligne d’arrivée, il faut savoir où se situe le départ. Ce n’est pas la tâche la plus facile car on a souvent du mal à analyser de manière objective son propre niveau, ou celui de son enfant.
Pour cela, on peut évidemment s’appuyer sur les notes, mais ce n’est pas le moyen de mesure le plus fiable, car elles ne reflètent en général pas très bien la compréhension profonde d’un sujet.
Voici deux exemples :
- Jonathan avait 4,5/20 de moyenne en maths au premier trimestre de première. Il se croyait très mauvais et pensait avoir énormément de retard à rattraper. En réalité, après une vingtaine d’heures de coaching, il est arrivé à plus de 12/20 au trimestre suivant. Pourquoi ? Parce qu’il avait simplement mal intégré des notions qui servaient de base à l’ensemble des chapitres de maths de première. Une fois une bonne compréhension de ces notions acquise, il a été remis sur les rails et a pu exprimer son potentiel.
- A l’inverse, les parents de Margaux pensait qu’elle était bonne en physique, jusqu’au second semestre où ses notes ont dégringolé, passant de 14 à 8/20. Lors de ses séances de coaching, son professeur particulier a découvert qu’elle avançait sur des fondations très fragiles depuis longtemps, et que l’édifice venait de s’écrouler. Il a donc fallu reprendre les fondamentaux, tout en ne prenant pas de retard sur le programme actuel. Ce coaching à double niveau a donc demandé un volume plus élevé que si elle avait eu des difficultés uniquement sur le programme actuel.
Il est donc important de bénéficier de l’avis de quelqu’un qui saura poser les bonnes questions et qui aura le recul nécessaire pour mener une analyse allant au-delà des notes.
Bien, maintenant que l’on voit l’arrivée, et que l’on connaît le départ, il faut savoir quel type de coureur est l’élève qui bénéficiera du coaching.
En effet, la connaissance du profil de l’élève est un élément clé, qui impacte grandement le volume horaire nécessaire pour atteindre l’objectif. S’il manque de motivation et a du mal à se mettre au travail, ou à rester concentré, il devra dans un premier temps être coaché en ce sens, ce qui allonge sensiblement le processus.
Ne pas sous-estimer le besoin
Pour terminer, je dirais qu’il est surtout important de ne pas sous-estimer le nombre d’heures nécessaires.
J’ai bien conscience qu’il s’agit d’un investissement financier, et qu’il peut être tentant de ne prendre que ce que l’on pense être le strict nécessaire afin de ne pas trop dépenser.
C’est même une stratégie plutôt logique. Mais c’est une erreur que j’ai souvent rencontrée au cours de ma carrière de professeur particulier, et qui amène malheureusement bien souvent à un gaspillage de temps et d’argent.
En effet, il vaut mieux ne pas investir du tout en cours particuliers que d’investir un peu pour des résultats quasi inexistants.
Je m’explique : mis à part dans le cas d’un coaching ponctuel sur une notion bien précise, il est illusoire de croire qu’on puisse progresser significativement en quelques heures.
De plus, la progression liée aux cours particuliers n’est pas linéaire, elle est exponentielle. C’est-à-dire que, plus on avance dans le coaching, plus on progresse vite.
Les premières heures servant la plupart du temps à reprendre des éléments basiques mal acquis, ce ne sont pas elles qui amèneront le plus de résultats. Elles sont néanmoins nécessaires pour construire la suite des séances sur des bases solides.
Les résultats tangibles apparaissent en général une fois cette première phase terminée, et s’accentuent à mesure que la confiance revient, que le retard est rattrapé, et qu’une compréhension durable s’installe.
Voici quelques exemples réels qui vous permettront de vous faire une idée :
- Joachim, élève de licence 1 LEA (langues étrangères appliquées) s’est rendu compte qu’il n’avait finalement pas un assez bon niveau d’anglais, il a eu besoin de revoir les bases de grammaire tout en ne prenant pas de retard sur le programme de sa licence. Un coaching de 20 heures lui a permis de revenir à un niveau suffisant.
- Yanis, élève de terminale spé maths et physique, avait choisi ces spécialités malgré de nombreuses lacunes parsemées à travers les différents chapitres dans ces deux matières depuis la seconde. Il souhaitait intégrer une prépa scientifique dans le but de devenir ingénieur. Un accompagnement régulier de 80 heures étalées sur toute l’année scolaire lui a permis d’intégrer une prépa PCSI (physique-chimie-sciences de l’ingénieur).
- Cléo a eu du mal avec les exercices de français à son arrivée en première. Elle a bénéficié d’un coaching de 40 heures réparti sur deux trimestre, qui lui a permis d’acquérir de solides méthodes de dissertation et de commentaire littéraire. Elle nous a fait savoir que ses cours particuliers lui ont permis d’avoir une très bonne note au bac de français, et en philo l’année suivante.
- Elea, élève de 5ème souffrant d’une légère phobie scolaire, a eu besoin de soutien scolaire généraliste (pour toutes les matières) afin de reprendre confiance en elle car ses notes étaient en chute libre. Sa professeure l’a aidé en ce sens par salve à chaque vacances scolaires. Cela lui a permis de passer en 4ème sans encombre, ce qui était compromis au mois de janvier selon ses professeurs.
- Jean a eu besoin de cours intensifs pour préparer son concours d’entrée en école d’ingénieur car il ne se sentait pas prêt. Nous l’avons coaché pendant 10 heures la semaine précédant le concours. Il a pu intégrer l’école des Mines de Saint-Etienne.
J’espère que cette liste vous permettra de mieux comprendre comment choisir le nombre d’heures idéal pour des cours particuliers. N’oubliez pas que, chez Les Progresseurs, nous sommes là pour vous aider dans cette tâche via notre expérience. Nous proposons du coaching scolaire avec des méthodes innovantes basées sur les sciences cognitives. Si vous avez apprécié cet article, nous nous ferons un plaisir de vous expliquer notre philosophie et nos objectifs ! N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.